vendredi 26 août 2022

Nine Inch Nails - (1992/12) Fixed EP

 

Décembre 1992 - Sur Discogs

Avec cette galette de 40 minutes, NIN ouvre la voie à une tradition dont les traces se retrouvent encore bien des années plus tard : celle d’accompagner chaque sortie par un EP de remix réinventant les originaux avec une approche jusqu’en boutiste. Véritable collaboration avec les artistes remixeurs, généralement proche du groupe, ce dernier (car seul dans ce cadre Reznor laisse le live band toucher à ses morceaux) n’hésite pas à réenregistrer certaines parties pour tout à fait coller aux ré-interprétations. Cette logique rentre dans une mouvance propre à son époque, où la musique électronique devient mainstream, la house et la techno font vibrer le plafond des boîtes, le hip-hop nous envoie ses samples en rafales revendicatrices  et l’art du remixing n’est plus un gadget mais une expression artistique à part entière.

Mentor, idole, collaborateur (cf. le court-métrage Broken), Peter Christopherson déboule avec Coil pour le premier titre, une reprise de Gave Up. A la fois hallucinée et fidèle, cette réinterprétation garde l’énergie originale mais la transforme en hymne Industrial Techno viscérale. Une toute grande réussite à la hauteur du duo.

J. G. Thirwell nous soumet deux remixs de Wish. Une première sympathique mais dispensable qui rallonge le titre avec une approche plus tribale, ambiante et electro (surtout dans le mix). Une seconde surnommées Fist Fuck, qui triture approximativement tous les sons du morceau pour leur donner un moment de gloire chacun. Intéressant pour l’oreille curieuse mais parfaitement oubliable. 

REZNOR et Chris VRENNA  (batteur du groupe live) se lancent, en collaboration avec (plus ou moins) d’illustres connaissances, dans la bataille: le morceau Throw This Away, long crescendo dark ambiant finissant sur une touche rock indus, sympathique, sans plus ; et les deux remix de Happinesse In Slavery. La première voit le monolithe indus se mouvoir en titre presque house. Osé mais réussi. La seconde nous replonge dans les heures de l’indus radicale, au frontière de la noise. Un délice.


Bref, je ne suis pas sûr qu’ils ont refixé grand chose mais ce grand bordel défile assez rapidement pour qu’on ai même envie d’y retourner.  


B

(sans soucis)


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