vendredi 26 août 2022

~X Nine Inch Nails - (2002) And All That Could Have Been. Live

 

2002 - Sur Discogs


Le disque n’est même pas encore tout à fait lu par l’Hi-Fi que la rythmique violente de Terrible Lie surgit du néant et t’en claque une en pleine face. Les beaux diables derrière leur écran de fumigène hurlent leur rancœur et te fixent au sol. Après cette déclaration de guerre, au final de fin du monde, on t’envoie un missile sonique en la personne de Sin. Reznor racollent l’assemblée avec son célèbre “Are you fuckin’ pigs ?”, puis t’envoie la salve indus rock’n’roll March Of The Pigs, au cas où tes genoux te tiendraient encore debout. Pour calmer le jeu, mais sans perdre en intensité, on souffle avec une vicelarde version de Piggy.

Quand le quintet se décide enfin à sortir une offrande live, ils n’ont pas empaqueté leurs valises pour rigoler. La puissance du son est impressionnante, soutenue par une postproduction juste mais relevée et par un line-up au sommet, représenté par James Dillon à la batterie, organique et tout en mesure (Reznor, multi-instrumentiste, n’a jamais excellé à la batterie mais a toujours bien sû s’entourer).

L’odeur d’essence se mêle à celle du soufre et de la sueur pour une ambiance incandescente à la hauteur de la réputation du groupe. Les morceaux les plus rocks, furieux et poisseux (comme ce The Frail habité ouvrant à ce The Wretched haineux et désespéré) sont relayés par des moments de recueillements dont les émanations émotionnelles sont d’une grande beauté (The Mark Has Been Made au mix heavy ou The Great Below crépusculaire). 

Tout le contraste plastique de la tournée émane de cette galette.

En témoigne cette apothéose : le massif et puissant Head Like A Hole ; l’hypnotique et délicat The Day The World Went Away - véritable aurore boréale branchée sur amplificateurs ; le sinueux et explosif Starfuckers, Inc. et l’au-revoir murmuré par Hurt, puissant et sensible, habillé par un arrangement tout spécial.


L’album complète finalement bien son penchant DVD en offrant un condensé plus intense du savoir faire scénique de la formation. Un reproche que plusieurs observateurs ont pu faire, outre cette surproduction (qui, je le répète, à mes yeux, reste honnête et ne trahit en rien l’âme live du groupe), c’est justement ce côté presque best-of. La promotion n’avait jamais caché cette intention et l’ensemble du produit reste parfaitement cohérent. Pour ceux qui doutent : ils n’ont jamais beaucoup communiqué avec le public et ils ont toujours joué pied au plancher. Cela reste un choix artistique qui se discute (bien sûr). Reste un nombre affolant de bootlegs pour ceux qui veulent (je ne me suis jamais gêné).


A

(et de rien pour les dents cassées)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

The WRS - (2022) Capicúa

Sur Discogs Si tu sors plus de deux albums, en Belgique, t'es obligé d'avoir une couv' d' Elzo ( Le Prince Harry, My Dilige...