vendredi 26 août 2022

Converge - (1996) Petitioning The Empty Sky LP

 

1996 - Sur Discogs 

Après un premier album auto-produit et échangé sous le manteau, Converge accouche d’un EP 4 titres, Petitioning The Empty Sky, servant d’hors d'œuvre à un futur longue durée. 

Distribué sur un label plus sérieux mais qui a le bras long, Ferret n’hésite pas à ressortir le même disque, augmentée de 4 autres nouveaux titres et d’en faire un LP (ce qui ne sera pas au goût du groupe).

Cet album, enfin, cette compil, enfin, bref, doit son prestige en grande partie à son premier morceau, The Saddest Day, sept minutes de hardcore au relent brutal death prog. Un bazar multifacette, aux changements d’ambiance, de textures, de couleurs et d’émotions parfaitement et incroyablement maîtrisé. On est encore assez loin du Converge d’un Jane Doe, mais ça en a déjà l’odeur. Certes, le chanteur Bannon n’a pas encore atteint tout son potentiel et le groupe semble hésiter, comme sur le reste de l’album, à soit complètement embrasser certaines voix, soit à oser en suivre d'autres mais le talent brut est palpable. La sueure, la pisse et le pot d’échappement ravagent le nerf olfactif.

Le reste de l’album pourrait être une formalité, la messe serait déjà dite.

Des morceaux efficaces et/ou plombés éclatent, où on peut entrevoir dans les étincelles le futur du mathcore (Forsaken, Shingles, Color Me Blood).  Les idées sont là, de bonnes idées, mais leurs digestions n’est pas aussi limpide que ce que le groupe proposera par la suite. De facto, l’album est plus disparate, plus panoramique, ce qui lui procure un certain charme, avec des morceaux plus marqués les un des autres. 

Côté pile, on peut parler de Farewell Note To This City, très mélodique, ambiant mais à l'interprétation frôlant la caricature de soi-même, sauvée par son honnêteté et son feeling.

L’influence du modèle Fugazi est criante particulièrement sur l’excellent Dead ou encore Albatross, l’art de faire des miracles : 1 minute 40 désespérée et à fleur de peau. 

Définitivement hardcore (comme en atteste encore Buried But Breathing, skate mathcore - sisi), l’album restera cette fusée cathartique, d’une jeunesse pétrit de talent et de haine. Une carte de visite pour ce groupe à l’avenir que l’on connaît.


B+
(continuez, messieurs, continuez)

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