Si tu sors plus de deux albums, en Belgique, t'es obligé d'avoir une couv' d'Elzo (Le Prince Harry, My Diligence, Les Anges,... mais aussi La Femme ou King Gizzard And The Lizard Wizard). C'est fait. Les WRS sont chez les grands. Ils en étaient où encore ? Ah oui : leur surf rock psyché au son garage cra-dingue. Ils reprennent simplement leurs pédales d'effets là où ils les avaient laissés. Mais c'est plus musclé, définivitivement : il faut esquiver les coups, enjambé les solos déchirés, courber l'échine pour ne pas se prendre un reverbe. Car ça part vite, dès le frontal et hypnotique "I Don't Know", direct, plus vraiment psyché, effréné... rockabily. "To Black To White" ou "Do It" enfonceront avec nervosité la baffe, on sait jamais.
Plus verbeux, les textes sont de toutes façon inintelligibles, car on a pas le temps d'écrire ici, on jam. Le plus simple des morceaux sera soit bref, soit à rallonge, laissant libre court à la complicité, au sourires en coin, au frissons dans les reins. C'est un peu comme si la version album, c'était déjà la version augmentée du live. Le stoner "Everyday", avec ses relents Woodstockiens en est l'exemple le plus... suffocant. Vous comprenez, la fumée.
Peut-être celle du calumet de la paix, celui qu'on se fait passé sur "12 Strings For You", qui goûte la poussière pâteuse du grand ouest, les pleines arides, les cactus, les panchos.
Les namurois nous offrent leur opus nord-americain, entre road trip halluciné et enterrement de vie de garçon qui tourne en eau de vie. Une exploitation plus juste de leur matériel emmène le trio toujours plus loin sur l'horizon frémissant par les rayons de plombs. On claque les 10 dernières minutes sur le ZZ Top sous acide "My Lover's Gone", en souriant de tous ses chico(t)s . Plus sombres, plus sales, plus brillant, moins rigolards, mais toujours aussi fun.
B
(like in a good ol' days, the good ol'days)