lundi 10 octobre 2022

Vianney - (2016) Vianney


Allant de pair avec les inévitables apparitions publiques et médiatiques croissantes, la stardom du jeune homme devient éminente
Pour confirmer tous les biens que ces bienfaiteurs et investisseurs ont fondé en lui, Vianney Bureau ne va pas renverser les tables mais reprend le propos où il l'avait laissé deux ans plus tôt, l'augmentant d'une rhétorique d'écriture et de composition enrichies par une bouteille bienvenue.
Plus de place pour les approximations, l'auteur palois délivre une collection de morceaux plus carrés, cohérentes, prenant des direction artistiques claires. 
Le travail de production, toujours aussi pléthorique, s'en ressent et sert moins d'ornement glamour à des compositions qui n'en ont plus vraiment besoin. Mieux jaugés, les épanchement orchestraux quelques fois ronronnant, souligne le sujet, le complète mais ne l'étouffe que rarement.
Le garçon a trouvé son style et utilise ces divers éléments extra-compositif dans ce cadre.
En témoigne ce Sans Le Dire d'ouverture chargé mais touchant.

Vocalement plus aboutit, l'artiste ose plus (Oublie-Moi et ses montées dans les aïgues sans ridicule) tout en gardant ce phrasé type (qui peut agacer) mais reconnaissable et marquant, lui donnant toutes les raisons de continuer dans cette voix.
Le ton est encore plus sombre que sur le précédent effort (qui était plus spleen que sombre), retenons ce Fils A Papa, à part dans la discographie du français, longue plainte obscure aux violons ambiants et oppressant aboutissant à une spirale instrumentale chaotique. Un autre moment suspendu, L'Homme et l'Ame, hommage au victime des attentats parisiens de novembre 2015, tout en tact et émotions, au final en forme de communion cathartique dont la surprod de variété n'arrive pas à occulter une sincérité palpable.

La tradition des morceaux plus léger, légèrement second degrés, inauguré par Pas Là, n'est pas perdue comme le révèle les entêtant Dumbo, Moi Aimer Toi (avec sa basse magique et ses cuivres qui rappelle les copains du Boulevard Des Airs) ou l'énergique Quand Je Serai Père. Des morceaux moins marquant viennent complété cette mosaïque sans l'enlaidir, le gaillard ayant appris à bonifier ses moments plus faibles pour les rendre juste moins fort. La voie d'une expérience qui continue à s'accumuler et qui offre, à ce instant i, une écoute agréable, régie par un talent certains et une maîtrise affutée.

B+
(et si ça vous gêne, c'est la même)

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